Chronique : Percy Jackson T3 ; Le Sort du Titan

Mon opération de sauvetage tourne à la catastrophe

Rick RIordan

Vous pensiez qu’entre deux quêtes ultra-dangereuses Percy avait l’occasion de se reposer ? Et bien, pas vraiment. Surtout quand il est appelé à la rescousse par son meilleur ami Grover qui, dans une école du Maine où il a été envoyé, a trouvé deux sang-mêlés qui semblent être menacés. Cette menace, plus que sérieuse, empêche alors Grover d’approcher des jeunes demis-dieux et donc de les secourir. C’est ainsi que Percy, Annabeth et Thalia (la fille de Zeus qui était changée en pin) se retrouvent dans la voiture de Sally Jackson à aller jusqu’au lieu de bataille armés jusqu’aux dents. Ils sont alors accueillir par l’antipathique professeur Thorn, qui va alors les prendre pour des élèves grâce au tour de passe-passe de Thalia avec la Brume. Ils rejoignent alors Grover qui va les guider jusqu’au gymnase, où se trouve ses protégés au sein d’une fête. Ceux-ci sont alors kidnappés par le professeur Thorn, rapidement rattrapé par Percy. S’en suit alors une bataille qui va révéler la véritable nature du professeur, un authentique Manticore. Percy, rapidement rejoint par Thalia, va faire de son mieux pour protéger les deux Di Angelo. Mais un étrange duo va alors mettre le Manticore en déroute, mais Annabeth va elle aussi disparaitre dans son sillage. 

Bon, le troisième tome de la série. Il marque forcément un tournant, non ? Alors en fait… Oui, et un gros. Encore une fois, comme le tome précédant, on peut le lire sans avoir lu les 2 premiers, mais le nombre des référence augmente bien trop rapidement et le fait que les personnages soient de moins en moins décrits laissent totalement le lecteur, qui, s’il découvre cette saga avec ce tome, a presque totalement carte blanche quand au physique des personnages. C’est aussi le tome qui, selon moi, ouvre vraiment la guerre de Chronos. Celui où le premier coup dur est jeté. Celui où on sent le plus que la guerre gronde au loin et que la guerre va arriver. Même si elle était quelque peu présente dans les 2 tomes précédents, elle est de plus en plus dépeinte au centre extérieur (enfin, vous voyez ce que je veux dire, non ?). Bref, la guerre gronde au loin mais se rapproche et ça rend la vie de sang-mêlé de plus en plus dangereuse. De ce fait, trouver les nouveaux est un enjeu majeur afin de les protéger. Et c’est cet enjeu qui fait toute la force du livre : la protection des deux petits Di Angelo est réellement l’élément central du livre (avec la recherche d’Annabeth, bien sûr) et c’est cet élément que donne la profondeur du livre et aussi l’émotion. Parce que l’émotion commence vraiment à pointer le bout de son nez : même si on a pas vraiment le temps de s’attacher à certains personnages qui finissent supprimés, leur fin reste quand même quelque peu émouvante (enfin ça jette un froid quoi). Ces nouveaux personnages (tous, pas que les morts), que l’on voit d’ailleurs assez peu au sein de la saga entière, mais suffisamment pour se souvenir de leur nom, sont d’ailleurs toujours aussi bien construit malgré le fait qu’on ne voit pas leur évolution contrairement aux personnages principaux. Cette évolution, marquée encore et toujours par la plume de l’auteur qui elle aussi se précise au fil du récit, est vraiment de plus en plus profonde et marquante pour de simples adolescents qui vont tout faire pour protéger notre monde. 

Bref, une aventure toujours plus drôle et décalée mais teintée de tragique

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