Chronique : La malédiction de Highmoor

Bonjour mes lecteurs ! Aujourd’hui, je vous parle de La Malédiction de Highmoor d’Erin Craig publié chez Casterman.

Résumé éditeur : Au manoir de Highmoor, isolé au milieu d’un vaste océan, le Duc Thaumas, a déjà perdu quatre de ses filles dans de dramatiques circonstances : noyade, chute, maladie… L’une d’elles, Annaleigh, refuse de croire à la folle rumeur selon laquelle elles seraient toutes maudites. En se rendant sur le lieu du tragique accident de sa soeur Eulalie, Annaleigh découvre un passage caché dans la falaise. Une porte mystérieuse ouvre sur un royaume qui fait oublier tous leurs soucis aux jeunes duchesses. Noyées dans la joie et les fêtes, elles dansent chaque soir jusqu’à l’aube, épuisées, enivrées, envoutées… Seule Annaleigh réussit à s’arracher à ces bals hypnotiques, déterminée à comprendre la puissante malédiction de Highmoor, au risque comme ses soeurs d’y perdre la vie…

La lueur des chandelles dansait sur l’ancre d’argent du collier d’Eulalie.

Erin Craig

Ce livre est une véritable perle, et ce pour plusieurs raisons, mais la première est indéniablement le travail associé à l’univers qui nous est proposé. Ce dernier est vraiment très développé : on le découvre au fil de l’histoire et des différentes péripéties, mais les éléments sont amenés de la meilleure des façons. L’omniprésence de la mer, la touche de divinité, tout y est parfait et passionnant, ce qui contribue à immerger le lecteur. De plus, les descriptions qui parsèment le récit sont assez présentes, mais n’alourdissent pas le récit, au contraire, elles le parfont.

L’histoire est ancrée dans un mystère très lourd qui mène complètement la danse, mais ne prend pas toute la place dans l’histoire pour autant. D’ailleurs il est assez souvent oublié au profit d’autres réjouissances (qui se clôturent par des révélations que vous ne verrez pas venir), ce qui peut perturber le lecteur, mais qui ne m’a pas du tout gênée pour ma part. En effet, le récit est centré certes sur la mort des soeurs de l’héroïne, mais également, et plutôt sur sa vie à elle, une vie de duchesse. Et cette vie là, e c’est ce qui fait également l’attrait du roman, elle sort de l’ordinaire et des codes tel que l’on pourrait s’y attendre, et ce pour notre plus grand plaisir, qui n’a jamais aimé suivre une héroïne au tempérament de feu ? 

Il est vrai qu’Annaleigh sort de l’ordinaire. En me temps, il le faut bien lorsque l’on a onze sœurs, un père veuf et une belle mère pas très à l’aise avec les codes de votre famille. Elle porte réellement le roman à elle toute seule, même si chacune de ses sœurs- morte ou vivante, a une place dans son cœur et dans le roman. Malgré leur nombre assez conséquent, chaque personnage a une personnalité bien à lui, ce qui rend la lecture plus que confortable : chacun est différent, on peut donc facilement s’y attacher ou s’y identifier. Par ailleurs, même les nouveaux venus prennent une place non négligeable, et même très importante dans le récit…

La plume de l’autrice, voilà ce qui fait la cerise sur la chantilly sur le gâteau. Tout d’abord, l’atmosphère proposée est vraiment réaliste : grâce à elle, on se retrouve parfaitement dans la peau d’Annaleigh, et ce sans aucun soucis. La tristesse nous envahit, la vengeance et la volonté de compréhension s’empare de nous, tout comme les moments plus légers. Bref, on rit, on pleure, on vit avec elle. De plus, les thèmes abordés dans ce roman sont parfois difficiles (d’ailleurs il y a des TW et il faut en prendre compte) mais ils le sont fait d’une manière assez juste, renforçant le cachet réaliste du roman. 

Une réécriture incroyable, sombre et empreinte d’une profondeur et d’un réalisme sans pareils



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