Chronique : La Fille qu’on appelle

Bonjour mes lecteurs ! Aujourd’hui, je vous parle de La fille qu’on appelle de Tanguy Viel publié aux éditions de minuit.

Résumé éditeur : Quand il n’est pas sur un ring à boxer, Max Le Corre est chauffeur pour le maire de la ville. Il est surtout le père de Laura qui, du haut de ses vingt ans, a décidé de revenir vivre avec lui. Alors Max se dit que ce serait une bonne idée si le maire pouvait l’aider à trouver un logement.

Personne ne lui a demandé comment elle était habillée ce matin-là mais elle a tenu à le préciser, qu’elle n’avait pas autre chose à se mettre que des baskets blanches mais savoir quelle robe ou jean siérait à l’occasion, idem du rouge brillant qui couvrirait ses lèvres, elle y pensait depuis l’aube.

Tanguy Viel

L’intrigue se déroule dans notre monde montrer brute, tel qu’il est. L’originalité réside donc dans le fait que le roman peut faire écho à toutes les femmes et à tous les pères du monde. Les descriptions permettent de bien ancrer le récit dans les villes nommées qui prennent littéralement vie sous nos yeux et leur font parfaitement écho pour que le lecteur s’y retrouve, pour peu qu’il y soit déjà allé. Elle transporte la totalité du récit le rendant épais, avec un peu moins d’attrait.

L’intrigue et le récit sont poignants et s’ouvrent d’abord sur des sous entendu qui aiguillent le lecteur, qui voit plus tard ses soupçons se confirmer. L’intrigue prend à la fin une tournure originale et intéressante qui semble bluffer le lecteur. La narration est assez brouillon avec dans un premier temps des va-et-vient qui peuvent déstabiliser le lecteur et les actions ne s’accélère qu’à la fin du roman.

D’un réalisme fou, les caractères prennent d’autant plus les lecteurs aux tripes. Mais les personnages sont peu attachant malgré leur développement, ils ont parfois des réactions étranges qui permettent la réflexion du lecteur. Les relations mises en place sont aussi réalistes et mises en scène d’une façon attrayante et originale. Elles attisent d’une certaine façon la curiosité du lecteur dans ses grandes lignes et ses évolutions.

L’atmosphère est lourde ce qui s’accorde parfaitement au roman. Elle apporte beaucoup à la tension qui accompagne le récit la renforce. Malgré cela, elle reste trop continue et n’a aucune variation. Les messages sont très forts, on sent une vraie volonté de dénoncer une chose aussi horrible que le viol sans jamais décrire l’acte mais plutôt ses conséquences. La dimension de la famille abordée dans ce roman est assez intéressante, puisqu’elle va au cœur du lecteur.

Bref, une lecture violente mais engagée qui fait trembler notre société.



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