Chronique : Percy Jackson T5 ; Le Dernier Olympien

Je fais une balade détonante

Rick Riordan

Quand le début de la fin du monde sonne, elle le fait n’importe quand, non ? Ce n’est pas Percy qui vous dira le contraire. Pour lui, c’était lors d’un après midi agréable qu’il passait avec sa mère, son beau-père et son amie Rachel. Les deux adolescents ont d’ailleurs emprunté la Prius afin d’aller faire un tour. Même s’il n’avait pas encore 16 ans, Percy avait toute la confiance de Paul, qui connaissait sa véritable identité. Mais c’est lorsque les jeunes gens discutaient de vacances et de baisers qu’un pégase atterrit en piqué sur le capot de la voiture avec sur son dos Beckendorf, un fils d’Héphaïstos venu le chercher afin de saboter le paquebot de luxe transportant les monstres jusqu’à Manhattan. Arrivés à bord du bateau, nos deux jeunes sang-mêlés se faufilent discrètement jusqu’à la salle des machines afin de détruire le bateau à coup de feux grecs, comme ils s’y sont entraînés un bon nombre de fois. Mais alors qu’ils posent tous les pièges, ils se font rapidement repérés par divers monstres. Percy va donc sortir pour distraire les différents monstres et laisser Beckendorf à la pose de la bombe. Mais il se fait rapidement piégé par les monstres et emmené aux pieds de Luke désormais complètement contrôlé par Chronos.

Bon, je ne vais pas vous mentir, là vous êtes vraiment obligés d’avoir lu les tomes précédents. Tous, sans exception. Et récemment de préférence, pour avoir tous les éléments en tête. Cette fois-ci c’est non négociable. Enfin surtout si vous vouez bien comprendre tous les enjeux. Ce livre est une véritable bombe émotionnelle. Plus que le tome 3, qui était déjà vraiment imposant, ce tome va vous faire pleurer, ou va détruire votre bonne humeur. Dès le début, les premiers mots, on peut ressentir la pression et la force qui s’exerce autour du héros éponyme. Et cette pression ne fait que s’accentuer au fil de l’ouvrage, jusqu’au point culminant. D’ailleurs, cette pression est doublée par une émotion intense, dès les cinquante premières pages mais aussi et surtout dans la deuxième moitié du livre, là où tout commence sérieusement. Cette émotion nous prend au coeur afin de nous l’arracher. Riordan est ici vraiment cruel (bon le mot est peut être un peu fort) quand la mort mort de certains personnages, plus ou moins secondaires. Mais même au coeur des ténèbres il nous fait toujours miroiter une petite étincelle d’espoir. La mort des personnages est d’ailleurs élément central qui va permettre d’immenses changements internes au sein même de la mentalité des personnages principaux. Ces changements vont d’ailleurs creuser des crevasses internes dans la personnalité de nos héros : en clair, personne ne sortira indemne de cette guerre, et surement pas mentalement. Même si quelques moment de joie se profilent à l’horizon, la peine que ressentent es personnages est majoritaire et elle nous submerge nous lecteurs. Même les « méchants » ont droit à un éclaircissement quant à leurs raisons et cet éclaircissement nous permet vraiment de nous confronter face a eux : on aurait fait pareil non ? Et ce rapprochement final n’en est que plus douloureux : leur mort ne nous laisse pas non plus de marbre, pas plus que les autres. Bien entendu, le livre n’est pas basé que sur la mort, on retrouve bien sur l’humour légendaire de la plume de Riordan au fil des péripéties. Mais disons qu’il s’estompe durant la deuxième partie pour laisser place à l’émotion. Mais l’émotion et l’humour ne sont pas les seuls maitres mots de ce livre, une atmosphère mystérieuse l’entoure également : la prophétie va être sur le point de se réaliser mais personne ne connait la totalité des détails (comme dans toutes les prophéties vous allez me dire), ce qui ajoute à cette merveilleuse recette un soupçon de mystère rendant ce livre vraiment unique en son genre. 

Bref, la fin ouverte et émouvante d’une odyssée mythologiquement fantastique




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