Bonjour mes lecteurs ! Aujourd’hui, je vous parle de Ceux qu’on oublie de Chloé Lume, publié aux éditions Leha.
Résumé éditeur : Esther et Louis vivent dans une ville morne, que personne ne peut quitter. Seule exception : les jeunes qui s’en vont combattre lorsqu’ils atteignent dix-sept ans, pour une guerre lointaine et invisible. Et ceux-là ne reviennent pas.
Esther approche de l’âge fatidique. Elle est prête à tout risquer pour échapper à ce destin imposé.
Non-voyant, Louis sera exempté. Cela ne l’empêche pas de rêver à d’autres horizons.
Le jour où Esther vient rompre sa solitude, il décide de la suivre dans une quête qui remet en question tout ce qu’ils croyaient savoir : pourquoi la rocade demeure-t-elle déserte malgré les bruits de voitures qui y roulent ? Qui sont ces gens dont ils surprennent la conversation répétitive dans des maisons pourtant vides ? Pourquoi ceux partis à la guerre semblent s’effacer des mémoires ?
Il ne suffit pas de vouloir s’enfuir pour partir. Et l’unique porte de sortie risque de mener les deux amis bien plus loin que prévu… Dans un monde inconnu.
Assis sur le perron, la tête inclinée, Louis écoute le doux martèlement de la pluie contre la verrière qui le surplombe.
Chloé Lume
Lorsque j’ai commencé ce roman, je ne me suis pas du tout attendue à ce que j’allais découvrir.
Tout d’abord, le thème que l’auteure a souhaité aborder, n’arrive pas dans un premier temps, mais il est indéniablement original dans la littérature. Pour moi, c’était du jamais vu. Malgré cela, il arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. Je l’ai trouvé assez mal introduit et intégré, d’une façon beaucoup trop facile à mon gout. Les descriptions sont assez présentes pour nous présenter l’univers et son originalité, avec les petits détails qu’il a ponctuent. De plus, elles introduisent les éléments essentiels assez violemment, n’apportant les justifications et les maigres les explications qu’après coup. Malgré cela, les descriptions constituent le véritable moteur de l’histoire.
Dans un premier temps, l’intrigue est sympa, intrigante (normal, pour une intrigue…) et prometteuse, avec quelques éléments embrumés. Mais lorsque l’on apprend ce qui se trame, elle évolue de façon étrange, alors que la réponse était assez facile et attendue pour le lecteur. En revanche, elles s’encrent parfaitement dans l’originalité et dans les actions qui la ponctuent. Ces dernières mettent du temps à se mettre en place, mais restent le point actif et dynamique de l’histoire. Elles s’articulent bien et apportent un bon rythme au récit, même si certains événements m’ont semblés parfois incohérents et bizarres.
Les personnages sont de leur coté très réalistes et diversifiés. Par exemple, le seul personnage handicapé, il sort de l’ordinaire (ce qui est vraiment rare) est bien mis en avant. Mais malheureusement, j’ai trouvé qu’il était globalement réduit à son handicap, ou presque, ce qui est vraiment dommage. L’autre personnage principale est beaucoup plus mise en valeur, mais n’est pas réduite à sa couleur de peau (heureusement !). Elle possède une personnalité forte qui marque le lecteur. La relation qui les lient est bien mise en valeur et a une réelle importance au sein de l’histoire. De plus, elle est vraiment réaliste, contrairement aux autres qui sont plutot rapides et parfois bizarres. Les autres personnages sont quant à eux un peu trop basiques et trop lisses à mon gout.
Pour finir, l’atmosphère est assez bien maitrisée. Elle apporte une vraie profondeur à l’histoire et contribue à la tension des évènements. De plus, il s’agit véritablement du point d’orgue de ce roman. Enfin, les messages transmis par l’auteure auraient pu être bien mieux. Ils passent certes par des personnages importants et diversifiés, mais sont presque réduits à leur différence malgré la tentative de mise en valeur et d’intégration.
Bref, une lecture qui ne m’a pas vraiment conquise, même si elle était originale

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