Bonjour mes lecteurs ! aujourd’hui, je vous parle de Révalité de Julia Galindo (merci à elle pour l’envoi)
Résumé éditeur : Se réveiller sans aucun souvenir et devoir compter sur un SDF pour apprendre son identité, passe encore.
Être le cobaye d’une organisation secrète qui essaye de vous éliminer depuis qu’elle ne peut plus vous contrôler, ça commence à faire.
Mais craquer pour un Don Juan qui vous rend nymphomane, nourrir une mégère acariâtre, avoir un aveugle tyrannique sur le dos et devoir empêcher un savant fou de poursuivre ses expériences de manipulation génétique. Là, c’est trop !
Il est temps de passer à l’action et d’arrêter de prendre ses rêves pour la réalité…
Été 2018, Gaïa se réveille amnésique mais avec la capacité de ressentir les émotions d’autrui. Au son des cigales, de la campagne orangeoise à la Costa Brava, elle part à la chasse.
Ses souvenirs, le consortium transhumaniste qui les lui a volés, un trafiquant sans scrupules aux velléités d’eugénisme, des papillons dans le ventre… Que va-t-elle attraper dans ses filets ?
L’homme dans l’embrasure de la porte avait une vue plongeante sur la berlinette et l’arrière train qui dépassait de son capot arrière.
Julia Galindo
Lorsque j’ai eu connaissance du roman, je ne m’attendais pas à ça et encore une fois, mes trop hautes espérances ont gaché un peu le plaisir de ma lecture.
Tout d’abord, l’originalité de l’univers est indéniable, bien qu’elle soit inspiré du monde que l’on connaît tous. Celle-ci apporte un nouveau point de vue sur notre monde mais également une réflexion de la part du lecteur, chose assez rare dans la littérature et qui fait plaisir à découvrir. Pour ma part, j’ai eu une impression assez divisée au sujet des descriptions qui ponctuent beaucoup ce roman. Elles sont extrêmement présentes, souvent trop, ce qui avait tendance à alourdir le récit et à le rendre beaucoup moins intéressant à découvrir. D’un autre côté, elles ne présentent que trop peu l’univers ce qui fait que le lecteur est rapidement perdu, à l’instar du personnage principal amnésique.
Ensuite, l’intrigue est un élément que j’ai globalement plutôt bien aimé. Bien qu’on soit dans le brouillard dès le début du roman, elle se met en place rapidement pour ne pas perdre de temps. En revanche, elle prend parfois un tournant étonnant, ce qui peut choquer le lecteur, comme je l’ai été. Ce tournant est marqué par des actions qui s’enchainent relativement bien, même si elles étonnent le lecteur. Malheureusement, elles sont trop espacées à mon goût, ce qui donne l’impression de longueur, ralentissant beaucoup le récit.
Un élément qui m’a beaucoup déçue, ce sont les personnages. Leurs caractères sont découverts au fur et à mesure de l’histoire, mais bien après l’apparition du personnage correspondant ce qui crée un véritable décalage. D’ailleurs leur caractère et leur attribut restent très peu présents dans le roman et ont une petite application ce qui les rend trop superficiel à mon gout. En revanche, la façon dont nous est présenté le univers nous fait tisser un certain lien d’empathie avec le personnage principal. Certaines relations se mettent en place lentement apportant enfin du réalisme à l’histoire, alors que d’autres sont trop intenses lors de leur mise en place. Bien que cette intensité soit justifiée dans le roman, elle donne vraiment une impression de rapidité qui peut déconcerter le lecteur.
Enfin, la plume de l’auteur est un des éléments qui m’a le plus plu. Le travail sur l’atmosphère est assez variable dans la totalité du roman. À certains moments, elle s’adapte parfaitement aux événements de l’histoire, alors que d’autres fois elle est complètement inexistante, enlevant toute la profondeur de cette histoire et des événements qu’elle relate. Les messages que veut faire parvenir l’auteure sont vraiment très peu présents et ils possèdent peu d’incidence. De ce fait ils sont posées de façon très subtile, ce qui n’est pas pour me déplaire.
Bref, un assez bon roman qui ne m’a pas transportée comme je l’aurais souhaité
