Chronique : Chroniques Lunaires T1 ; Cinder

La vis de fixation qui traversait la cheville de Cinder avait rouillé, et son empreinte cruciforme était presque effacée

Marissa Meyer

Cinder n’est vraiment pas une fille normale : c’est en réalité une mécanicienne cyborg (bien cachée, certes, mais un cyborg quand même). Peut être même la meilleure mécanicienne de la ville de New Beijing. C’est pour ça qu’elle est contactée par le prince Kai afin de réparer son androïde personnelle. Ayant aussitôt accepté, elle se voit accompagnée d’Iko, sa meilleure amie androïde afin de commencer les réparations Mais elle est rapidement interrompue par une alerte malheureusement bien connue : la létumose, une maladie mortelle et extrêmement contagieuse. Souhaitant esquiver le plus possible la maladie et le risque de finir en quarantaine, les deux amies restent contrées avant de rentrer chez elles. Enfin, chez elle, plutôt chez la belle mère de Cinder, qui vit avec ses deux filles Pearl et Peony dans une somptueuse maison alors que Cinder, quant à elle, a droit à un pauvre débarras en sous-sol. Elle surprend alors une séance d’essayage : le temps du bal annuel au palais est venu et tout le monde y est invité. Mais la seule condition pour que Cinder puisse y participer, c’est qu’elle répare le hover, le moyen de transport haut de gamme de ce monde dystopique, et qu’elle se trouve une robe portable pour le bal.

Le point fort de ce tome (et de toute la série), c’est quand même son personnage principal. L’héroïne éponyme est véritablement sensationnelle : cette cyborg est prête à tout pour atteindre ses objectifs et ne baisse jamais les bras. C’est une véritable battante, dans sa vie quotidienne avec sa relation plus que difficile avec sa belle-mère ou dans les dangers et les obstacles qui se dressent contre elle. Le point culminant reste quand même le fait qu’elle ait vraiment très peu d’alliés sur qui compter et doit alors se débrouiller par elle meme ce que je trouve à la fois génial parce que ca lui donne de la force et du caractère (un peu de demoiselle seule et badass dans ce monde de livres) et aussi un peu triste parce qu’elle est souvent seule (sans compter Iko bien sur) Mais dans cette quête qui ne fait que s’épaissir au fil du récit, on apprend de plus en plus à la connaitre, notamment par le fait qu’on est véritablement connectés à ses émotions et à ses pensées : on vit le livre et ses aventures avec Cinder, ce qui la rend complètement réelle à nos yeux de lecteurs. Et c’est cette réalité qui permet de complément s’attacher à ce personnage qui sort quelque peu de l’ordinaire.  Mais Cinder n’est pas la seule chose d’intéressante dans ce livre, bien sûr. C’est sans compter l’univers merveilleux qui s’étire autour d’elle. cet univers dystopique à souhait est véritable tissé d’une main de maitre par la plume de l’auteure.  Grâce à celle-ci, le monde semble complètement réel, tant par ses descriptions (quelques fois un peu longues mais ce n’est qu’un petit détail) que par le fait qu’on le découvre à travers les yeux de quelqu’un qui côtoyé cet univers depuis toujours : ce qui semble normal à Cinder nous semble à nous important et c’est le décalage qui met en valeur l’univers : le monde est si bien décrit qu’on s’y trouve dès que l’on ferme les yeux. Une dernière petite chose pour la route : un personnage principal badass qui évolue dans un univers génial c’est bien, mais avec une histoire sensationnelle, c’est mieux ! Je ne veux pas vous en dire plus de peur de spoiler, mais elle sort vraiment de l’ordinaire et n’hésite pas à emprunter des chemins plus ou moins cachés !

Bref, une revisite de conte à la sauce dystopique


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3 commentaires sur “Chronique : Chroniques Lunaires T1 ; Cinder

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