Les Temps ont changé.
Shiling Huang
Durant des siècles, la magie avait été monnaie courante dans le monde de Maelstrom. Une magie bienfaisante qui offrait à la société un pouvoir extraordinaire, mais également maudite, puisqu’elle avait causé la naissance des Carciphona : des humains à l’âme infectée par des esprits démoniaques. Suite à un terrible événement, la Prohibition fut mise en place et l’utilisation de la magie fut bannie dans tous les royaumes. Pourtant, quatre ans plus tard, une sorcière du nom de Veloce Visrin continue à subsister dans l’ombre, en réprimant ses pouvoirs afin de vivre en paix. Mais cette vie paisible est de courte durée lorsqu’elle se fait attaquer par l’assassin à l’origine de la Prohibition et qui pourrait bien être… une Carciphona elle-même !

Bon je ne vais pas m’étendre sur le sujet : cet arc, c’est du lourd (comme disent les jeunes XD), du très lourd même. Surtout quand on sait qu’il s’agit de la première œuvre de l’auteur. Alors là je dis : chapeau bas. Le premier point sur lequel je voudrais insister c’est quand même le dessin. Tout en étant l’élément central de tout manga, le dessin est tout de même une véritable tuerie, surtout quand on sait qu’il s’agit d’une première. Je trouve que celui-ci est tellement vivant, avec les ombres notamment, qu’on penserait qu’il possède une véritable âme. Le tracé est précis mais absolument pas trop chargé et la page n’est pas encombrée par certains détails comme les lignes de vitesse comme on peut le voir dans certains autres mangas. Mais ce dessin permet également une chose essentielle : s’attacher au personnage, et c’est une véritable plus. Ceux-ci sont extrêmement bien travaillés, que ce soit au niveau du dessin, de l’expression ou même du caractère, ce qui les rend beaucoup plus attachants. Même le personnage principal que l’on prend au premier abord comme un personnage antipathique, est rendu vivant à vos yeux si bien que l’on peut presque se fondre dans son caractère bien trempé (mais c’est comme ça qu’on l’aime notre Véloce). Celle-ci est par ailleurs bien ancrée dans son univers et n’hésite pas à repousser tout ce qui pourrait la sortir de cet ancrage et à reveler son secret. Même si cet univers n’est pas fait pour elle (le titre de l’arc est évocateur : une sorcière sous la Prohibition) elle arrive à s’y adapter et à faire face aux différentes péripéties (toutes fantastiques sois dit en passant) qui se dressent contre elle, tout particulièrement sa Némésis Blackbird. Et le tout est animé par une plume quelques fois discrète mais toujours tranchante qui permet de donner au manga sa valeur complètement unique.
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