Dodo, fais dodo, mon tout petit
Makoto Aiwaza
Deux soldats isolés en pleine tempête. Dans un chant glacé, une femme blanc comme neige apparaît. Elle va tuer l’un d’eux et épargner l’autre en le liant en le liant à elle par une promesse. Cette nuit là, Sakai a trouvé l’amour, mais il ne le sait pas encore. Il ignore qu’il a ouvert la porte du destin et que, jamais plus, il ne pourra se détacher de la neige, ni lui, ni les siens. Un fil rouge les relie, un fil et.. une berceuse à la fois douce et cruelle, celle de la femme des neiges !
Ce manga OS rentre parfaitement dans un genre de roman graphique démontrant la dimension poétique de la vie. Tiré d’une histoire sentimentale et merveilleuse, ce conte est teinté d’une poésie rare et pure. En clair, je le conseille à tous les amateurs de poésie légère mais aussi de mangas plutôt doux, sans prise de tête, sans magie et avec un monde similaire au nôtre.

Bon je ne vais pas vous mentir, j’ai franchement adoré ce manga. Je l’ai tellement aimé que je l’ai lu d’un seul coup et ce très rapidement (jusqu’ici rien d’anormal) mais que j’ai été incapable de le refermer un seul instant avant la fin et que j’ai même regretté qu’il soit terminé lorsque le temps de la refermer était venu. J’ai été complètement happée par l’histoire. Dans un univers assez proche du notre (je dirai même complètement…) on peut facilement s’identifier aux personnages présents. D’ailleurs ceux-ci ont une caractéristique majeure commune : ils sont tous reliés d’une façon ou d’une autre à la neige. L’ouverture du manga est assez violente mais reste parfaitement dans l’histoire originale de la femme des neiges (de ce que j’ai lui en lire en tous cas), si ce n’est que les bucherons deviennent des soldats mais la situation reste la même. La seule différence et c’est ce qui en fait l’originalité de tout le manga, c’est la suite de l’histoire : la légende originale s’arrête lorsque la femme des neiges disparait. Mais ici, on suit alors la fille du soldat et de la femme des neiges, elle aussi entièrement reliée à la neige. J’ai par ailleurs été beaucoup attachée par ce personnage qui est en quelque sorte mon préféré, même si tous les personnages m’ont marqués chacun à leur façon. L’autre point fort de ce manga, voire le plus important, c’est son dessin (soit dit en passant je le trouve vraiment merveilleux). Sur un style d’aquarelle, le dessin est fin mais précis. Tout en douceur, il apporte encore plus de poésie à ce manga que ne l’apporte déjà l’histoire d’origine (et ce n’est pas peu dire). Bref, un manga à ne manquer sous aucun prétexte !
3 commentaires sur “Chronique : Quand la Neige m’appelle”