Avant même l’arrivée du cercueil, les journalistes étaient là.
Jessica Townsend
Morrigane Crow est née le jour du Merveillon, un jour particulier ressemblant plus ou moins à notre Jour de l’An. Un jour de fête en quelques sortes. Mais pas pour les naissances, puisque tout enfant né le jour du Merveillon est maudit et meurt le jour de son 11e anniversaire. Et Morrigane ne fait pas exception à la règle : elle est source de nombreuses catastrophes et passe tout son temps libre à être cloitrée chez elle à écrire des dizaines de lettres d’excuses pour les évènements qu’elle cause. Mais elle va devoir sortir quelque peu de chez elle, puisque son père, le maire de la ville ayant un problème de popularité, doit donner les Offres aux enfants afin de leur donner un apprentissage le jour des Enchères. Contre toute attente, Morrigane n’en reçoit pas une mais quatre, une première pour une enfant maudite mais également pour la totalité des personnes présentes. Se préparant à devoir congédier ses malheureux bienfaiteurs en expliquant qu’elle ne peut rien accepter, du fait de son statut, les cloche se mirent à sonner : le Merveillon est arrivé. Avec effroi, la jeune fille se prépare à passer sa dernière nuit avec son père, sa grand-mère et sa belle mère, mais elle est alors sauvée par un de ses percepteurs, Jupiter Nord, qui en plus de la sauver de la cavalerie d’Ombre et de Fumée, va également l’emmener vers un pays inconnu : le Nevermoor.
Ce livre s’encre parfaitement dans sa dimension fantastique par la magie omniprésente dans cette histoire. Mais le suspense est également bien présent et vraiment bien mené jusque l’épilogue fantastique. En clair, je le conseille à toute personne fan de magie et de mystères, l’intrigue et l’univers y sont vraiment encrés. Ça va vous plaire alors foncez !

Vous voulez de l’inédit ? Parce que ce livre est vraiment une bombe inédite. Du tout au tout. Les personnages sont vraiment marquants et attachants. Morrigane est une jeune fille discrète, sombre, mais aussi pleine de doutes et de rêves. S’intégrer n’est vraiment pas facile pour elle, surtout dans ce nouveau monde dont elle ne connait absolument rien. Des choses plus ou moins importantes dans ce nouveau monde fantastique, plein de magie. Meme les personnes originaires de ce monde ne sont pas (pour la majorité) détachés d’elle et font de leur mieux pour lui permettre de s’intégrer. Cette relation entre Morrigane et tous les autres personnages est tellement réelle qu’on a envie d’en percevoir nous aussi un peu en faisant parti de cet univers rocambolesque. D’ailleurs, cet univers est complètement génial. Le monde de Nevermoor regorge de tant de merveilleuses choses et de merveilleuses personnes. Celles-ci sont vraiment géniales et sont entièrement attachantes : Jupiter et son don pour trouver des surnoms, Hawthorne et son amitié implacable, Fen et son caractère bien trempé mais aussi Jack, Noelle, Kedgeree et bien d’autres. L’univers de ce livre n’est pas seulement merveilleux. Certes, Nevermoor est un endroit vraiment surprenant qui donne envie à tous les lecteurs d’y venir faire un tour : un vrai magique, un hotel vivant, que du bon. Mais l’autre partie de ce monde est également beaucoup plus sombre, surtout du point de vue de notre héroïne. Pour Morrigane, son chez soi n’est qu’un enfer où elle n’a pas sa place. Elle est y rejetée par tous et principalement son père, ce qui donne une place assez sombre à cet univers qui je pense devrait être plus plaisant si elle n’était pas dans cette position. C’est justement ce qui rend l’histoire intéressante : le parallèle entre son ancien chez-soi et son nouveau où sur le principe out y est merveilleux. Ce parallèle est par ailleurs poursuivit dans la totalité du livre et dans les péripéties. Son passé hante complètement l’héroïne et lui induit forcément une vision négative de ce nouveau monde et de ses relations : elle doute toujours de son amitié avec Hawthorne et de la confiance que lui octroie Jupiter quand à son don qu’elle ne pense pas posséder. D’ailleurs, ce don est complètement le centre de l’intrigue et reste la clé de l’histoire, qui est loin d’être terminée.
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