Au printemps 2014, je reçus un e-mail venu de nulle part.
James Lovegrove
En rentrant d’Afghanistan, le Docteur Watson est presque fou. Il n’arrive pas à expliquer ce qu’il s’est passé lors de l’attaque qui l’a blessé. Préférant mentir, aux autres personnes mais également à lui même, sur ce qu’il s’est réellement passé en Afghanistan, il s’enferme et ne sort que rarement, pour sortir au bar par exemple. C’est lors d’une de ses sorties qu’il croise un ancien collègue Stamford, se disputant avec deux proxénètes pour une nuit avec une gaine des rues. C’est alors qu’un vieil homme vient alors défendre cette jeune fille en faisant fuir Stamford et en immobilisant les deux malfrats. Celui-ci entraine John à la poursuite de Stanford, qui disparait dans la rue. Le nouveau venu enlève son déguisement et se présente en tant que Sherlock Holmes et l’invite à son domicile, le 221B sur Baker Street. En arrivant, il explique qu’il soupçonne l’ancien assistant du docteur d’être lié à une série de décès où les corps étaient retrouvé dans un état qui suggérait une mort lente due à la faim mais sur propriétaires étaient vus peu avant sans aucune trace de famine apparente. Sherlock, grâce à ses dons naturels, a donc établit le profil du criminel qui semble être un baron de la drogue en contact avec Stanford. Mais lorsque Lestrade, un agent de Scotland Yard arrive chez son détective conseil unique au monde, l’affaire prend un tournant inattendu.
Ce livre, ancré au sein de l’univers de Sherlock Holmes, arrive à allier thriller policier et fantasy brumeuse au sein d’une aventure inédite du plus grand détective du monde. En clair, je conseille ce livre à tous les amoureux des énigmes holmesiennes mais aussi des oeuvres de Lovecraft. Les amateurs de thriller époustouflants vont également être conquis.

Cet ouvrage s’ouvre sur un mot de l’auteur, afin d’expliquer cette nouvelle « aventure » de Sherlock Holmes. Ce mot explicatif instaure un climat de mystère et intrigue beaucoup le lecteur quand à la suite du texte. Après ce mot s’enchaine alors une des célèbres préfaces du docteur Watson, dans lequel il explique espérer revenir sur ses mensonges passés au sein de ces autres aventures et ainsi donner enfin la vérité sur leurs aventures. Une histoire inédite de Sherlock Holmes qui efface les mensonges du docteur Watson, voilà les éléments présents dans l’introduction et qui permettent d’ensevelir le lecteur sous un mystère bien épais. C’est d’ailleurs au sein de cette préface que l’on ressent déjà la force de la plume de l’auteur, réussissant à imiter à la perfection celle de Conan Doyle. Cette plume imitatrice se ressent d’ailleurs tout au long du livre, surtout dans la description des détails mais également dans les descriptions des éléments qui sortent le plus de la réalité ordinaire berçant ce Londres victorien, chose assez difficile pour des personnages aussi rationnels que John Watson et Sherlock Holmes. Ces personnages collent d’ailleurs extrêmement bien aux personnages originaux de Conan Doyle. Sherlock est toujours aussi sherlockesque, avec sa rationalité légendaire. Mais sa découverte d’un autre monde au sein de son enquête va le bouleverser, au point de l’ébranler dans ses convictions les plus profondes. Bien sûr, l’incontournable Moriarty est également de la partie, toujours aussi malfaisant. Le Napoléon du crime est bien entendu lié à l’enquête de Sherlock, l’enquête originale qui va le mener aux frontières de l’inconnu, où notre méchant préféré l’attend patiemment, pour pouvoir y faire son grand plongeon, pour le grand final de ce livre, un final exceptionnel et extrêmement inattendu. Mais afin d’atteindre ce final rocambolesque, les étapes pour y parvenir le sont tout autant. Lorsque nos deux héros semblent se rapprocher de la vérité pour pouvoir lever le voile sur la première enquête qui a permis la rencontre de nos deux héros, de nouveaux éléments rentrent en compte et complexifient l’affaire. Mais le point culminant de la complexité de cette enquête va alors accélérer l’histoire au point de ne plus pouvoir arriver à lâcher ce livre.